lundi 4 avril 2016

Pour le Grand Peuple

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Pour Le Grand Peuple


A tous ceux qui sauront lire ces lignes et ce qu’il y a entre. 
A tous ceux qui savent que ce qu’ils voient n’est pas Tout, que ce qu’ils croient n’est pas fou. 
Pour ceux qui savent que les mots créaient les concepts et non l’inverse. Que par la connaissance et l’union des savoirs, on peut mener l’évolution des Hommes et non la subir. 
Que l’intelligence et la conscience doivent œuvrer de concert si on ne veut être l’esclave de nos soifs aveugles et nos cruelles passions. 
Au peuple de cette Famille qui se souvient de sa Mère, de son Père et du plus petit de ses frères, que la Foi guide comme le papillon vers la lumière.
A ceux qui ne lisent pas les mots mais les âmes et qui ont encore le courage de chercher le beau, le Divin dans les regards sanglants et arrogants de ceux qui les croient insensibles.
Aux pauvres qui savent être riches de ce dont les riches sont pauvres.
Aux artistes qui soufflent les étoiles et inspirent la vie sans corruption et sans voile.
Aux nouveaux qui dans leurs yeux montrent le chemin aux anciens qui l’ont oublié.
Aux anciens qui acceptent de les laisser les guider.
Pour le peuple de ceux qui voient passer le temps et portent la Vie, du haut de leurs bras centenaires. Ce sont ici bas les seuls géants, les seuls Rois de la Terre.
Aux humbles qui bâtissent les murs qui soutiennent le toit des fiers. 
Aux braves révoltés insoumis, portés par les vents de la liberté qui ont fait tomber les bourreaux du piédestal où ils se sont hissés.
Aux ainés de l’humanité qui ont brisé les chaines de leurs cadets et en ont fait le lien qui les unit.
Aux enfants de Gaïa avant tout, qui embrassent de leur gratitude les éléments et leur Magie.
Qui n’ont que faire des pantins désarticulés soutenus par les fils de l’illusion.
A Celui qui, dans le cœur de ceux qui ne savaient aimer, a fait entrer le Pardon.
A tous ceux qui ont sacrifié la Joie et la Paix pour que même la colère puisse s’exprimer. 
Ceux qui savent que le beau n’existe que par le laid puisque ce dernier en est l’essence.
Pour les Sages qui ont su et savent encore guider les âmes perdues dans l’errance.
Pour ces esprits qui ont transcendé le bien et le mal, par delà le jardin de minuit et ont saisi la main tendue de l’être Uni.
A tous ceux qui par l’abstinence ou l’opulence ont pu déceler la faille et ont fait le choix de désamorcer la souffrance.
A tout ceux-là, et tous les autres qui font de leurs choix, des inspirations. 
De leur âme, la plume du message universel.
De leur corps, le petit ou grand véhicule de la compassion.
De leur Vie, l’écume des vagues éternelles.
Le tracé de mes mots est la ligne qui joint chaque membre d’une fraternité qui ne connaît de césure.
Car aujourd’hui ces mots leurs sont offerts comme autant de pansements sur leurs blessures.
Pour les enfants de Dieu, de l’Univers et de l’Amour. Pour le Peuple qui a fait serment de prendre soin de la Vie.
Pour le Grand Peuple.