mercredi 16 mars 2016

Aéronautes : Bénédycte


Aéronautes

Poésie Céleste


Cahier de Benedycte
La Capitale - 07/10/2217


Scriptographie nébuleuse, lac opaque de hiéroglyphes enneigés qui s’effilochent, se tordent, se mutent. 
La narration céleste et ses mystères. 
L’ana-ration se leste et ses amis se terrent. 
Visions mystiques troposphériques dans leur palais de pastels. Cumulo Stradivarius aux symphonies cristallisées, comme une boîte à musique muette qui fait défiler des mélodies dans ma tête. 
Laïus noctulescents et les contes astronomiques des cirrus. 

Oh vos silences sont poèmes pour les oreilles initiées. Vos danses immobiles, des fresques convectives qui tissent l’étoffe des cieux dans une mouvance de grâce sub-stratosphèrique. Dernier chapitre artistique de la couche de zone, préambule au grand saut cosmique. Ultimes souvenirs de la Terre. 
Du Morse. 
Splendeur incompréhensible. 
J’avoue parfois être cumulo-confucius, les pensées dans le brouillard face à l’immensité de votre richesse. 
Ma plume tremble. 
Mes lèvres tressaillent. 
Je distingue les étoiles orangées du soleil crépusculaire à travers le prisme de mes larmes, quelques secondes immobiles au coin de mes paupières avant de les sentir couler sur mes joues. 
Je vous les offre, Maîtres Nimbus, Seigneurs Stratus en souhaitant qu’elles se mêlent à l’infinité de celles dont vous êtes faits. 
Ainsi les pleurs d’amour font les plus beaux tableaux aériens. 
Car oui, 
je vous aime, 
Dieux azurés. 
Il n’y a que l’amour qui peut m’entrainer, seule, hors des courants surveillés, avec mon aérocycle sur les chemins offi-cieux de la beauté. Plus qu’un amour, une fascination, une adulation. 
Je dois rentrer. Mes parents doivent déjà s’inquiéter. 
Je reviendrai demain.



Extrait de "Aéronautes"
Inspiré par Altius
Soufflé par les nuages.

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